Vers une nouvelle philosophie de voyage

vers une nouvelle philosophie de voyage contre le tourisme de masse

Depuis peu, mes habitudes de voyage ont complétement changé. Avant, il était inconcevable pour moi de sortir des sentiers battus. Aujourd’hui, c’est une nécessité.

Le voyage est censé être une échappée pour le corps et l’esprit. Un moment où on se déconnecte pour laisser place à de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences et de nouvelles découvertes.

Souvent, je me suis retrouvée prise au piège d’un tourisme qui m’étouffe plus qu’il ne me ressource. Vous voyez de quoi je parle ? De ce moment où on réclame des vacances après les vacances, où on se rend compte qu’on a réalisé plus une course contre la montre au lieu de profiter pleinement de chaque moment, tout simplement parce que le guide entre nos mains, nous incite à faire ceci ou cela dans un temps imparti. Je vous parle de ce moment où on décide de ne rien rater lors de notre escapade car ça ne vaudrait pas le coup sinon, en oubliant qu’on est probablement en train de gâcher le moment présent.

Personnellement, je m’en suis rendue compte le jour où je ne regardais plus le monument mais les gens qui m’entouraient, le jour où je ne me précipitais plus pour prendre une photo car tout le monde avait déjà la même, le jour où il fallait perdre son temps à attendre son tour au lieu de profiter pleinement de son temps présent.

Le moment présent, ce moment si précieux qu’on oublie toujours au dépit de ce qui nous attend au futur, gâché par une pression extérieure malfaisante.

Mais comment ne pas visiter Venise par exemple ?

Mais de quelle Venise parle t-on déjà ? De cette ville romantique d’une grande histoire avec ses palais majestueux, ses campaniles et ses canaux ou de celle qui se voit voler son identité avec les magasins de souvenir qui remplacent les boulangeries de quartier ?

On ne cesse de parler de son affaissement et sa disparition sous l’eau. Mais ne l’est-elle pas déjà sous le poids de cette marée humaine qui la traverse au quotidien? Quelle ironie ! Hélas, Venise, comme tant d’autres villes envahies par les foules, me font autant rêver que fuir.

De plus en plus, je réalise que j’ai perdu cette relation intime que j’aime avoir avec les lieux, ou je pouvais les traverser sans embûche, les contempler longuement et les voir me regarder, fascinée et émerveillée. Ces moments où l’autre m’importait peu, presque inexistant.

Aujourd’hui, le temps n’est que vitesse et mouvement, et le souvenir n’est que virtuel.

Aussi, je cherche à vivre des moments plus authentiques, pour créer de vrais souvenirs, qui m’appartiennent. J’essaie d’oublier ma carte ou mon guide pour me perdre, pour laisser le hasard m’emmener vers ce que les livres n’indiquent pas. J’essaie de bousculer mes habitudes, parfois mon confort. J’essaie tout simplement de me créer mes incontournables.

De plus en plus encore, j’essaie de prendre le temps d’observer les lieux au lieu de prendre une photo et m’en aller. J’essai de profiter du moindre rayon de soleil qui me tape dans les yeux ou du froid qui me paralyse les mains. J’essaie de faire le silence dans ma tête pour m’imprégner de l’air qui frôle ma peau. J’essaie de ralentir le rythme et déployer mes sens. Parce que c’est aussi cela voyager.

***

Quelle est votre philosophie de voyage ?
Quel est votre secret d’évasion ?

Inscris-toi et reçois mes dernières expériences insolites autour du monde dans ta boîte mail.
We respect your privacy.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.